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Philippe Brenot, Inventer le couple

Notes de lecture (extrait)

lundi 9 janvier 2006, par kl loth

Philippe BRENOT, Inventer le couple, Paris : Odile Jacob, 2003, coll. poche (1ère éd. 2001)

[...] parade [...]. (p. 14)

Le premier avantage de la monogamie est de faire plus à deux que seul, notamment en ce qui concerne l’élevage des petits et la défense du territoire. (p. 47)

Épîtres aux Corinthiens de Paul.
[...] Pour cet apôtre, il n’existe pas d’autre voie que le célibat. [...] (p. 58)

Ovide, L’Art d’aimer [...]. (p. 78)

Le mythe d’Aristophane est l’un de ceux qui ont le plus profondément modelé l’imaginaire occidental pour la symbolique du couple. Il représente l’idée de l’amour fusionnel posé comme idéal, dans laquelle chaque moitié d’androgyne est condamné à chercher sa moitié. Le vocabulaire en est le témoin, les conjoints s’appellent des “moitiés” avec tout ce que cela peut impliquer d’insuffisance, de fragilité, de dépendance, qui seront posées comme des vertus, permettant la complétude par l’entraide à deux. L’individu est fondamentalement incomplet sans sa moitié. (p. 84)

Qu’est-ce que l’amour ? (p. 105)

Désir/manque. (p. 106)

On sait combien le choix du conjoint, du moins dans les couples précoces, n’est pas le fait du hasard, mais plutôt de la reconnaissance d’une part de soi, d’une part complémentaire, d’une part parentale, qui participe à l’économie psychique en réduisant les tensions internes : “Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens bien avec toi”. [...] (p. 111)

Tous les ingrédients de la vie féminine en solo sont présents : la déception, l’attente, le désir de ne pas cohabiter et certaines exigences qui rendent la rencontre assez improbable. On pourrait penser qu’il s’agit d’un purisme ou d’une esthétique du célibat, mais les signes du deuil sont souvent présents parce qu’il est difficile de faire rupture avec une vie antérieure. Une part des femmes célibataires sont des veuves qui s’ignorent. (p. 125)

La langue divise malgré eux les hommes et les femmes, car elle a été validée par des siècles de ségrégation. (p. 196)