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amour précaire

samedi 22 avril 2006, par kl loth

Trouvé sur le blog de François Bon [1] cette déclaration de Laurence Parisot, présidente du Medef, le syndicat des patrons :

« Beaucoup de choses dans la vie sont précaires. La santé, c’est précaire. L’amour, c’est précaire. La vie d’une entreprise, c’est précaire. Le travail peut avoir une forme de précarité. »

Cette phrase qui est publiée dans Le Point [2] a suscité de nombreuses réactions indignées, que ce soit sur des blogs privés, sur un blog traitant de questions d’économie [3], sur le site de la fédération anarchiste [4], sur celui d’un enseigant inspiré par le catholicisme [5]...

Déja porteuse d’une conception de l’économie contestable, cette phrase révèle de plus une conception de l’affectif érigeant l’instabilité en modèle de vie.

D’autant plus que l’amour est un sérieux frein à la mobilité exigée : ne demande-t-on pas souvent à un travailleur d’accepter de travailler à plusieurs centaines de kilomètres de son partenaire de vie ?

Doit-on accepter que les conditions de travail précarisent la vie privée ? Et par conséquent l’équilibre psychologique de la personne ?

Précarité, mobilité contrainte ? Pas d’accord !